En 2002, Jacques Chirac est le président sortant, célèbre pour ses « indélicatesses », son cynisme du style : « les promesses n’engagent que ceux qui y croient ». Il est réélu avec 82% des votants comme rempart contre le fascisme. Surréaliste !…
De 1981 à 2002, le cheminement vers l’impasse nous a enchaînés au nom du moindre mal à la remorque d’hommes politiques réactionnaires et notoirement corrompus.
Aujourd’hui, le capitalisme et son idéologie dominent notre pays et plus largement la planète terre, avec une véritable dictature des U.S.A..
Et la question « QUE FAIRE? » se pose dans les mêmes termes dans l’ensemble des pays dits développés.
L’avenir semble figé et génère une grande angoisse populaire. En réalité, nous sommes confrontés à une véritable crise de civilisation. Ce défi majeur touche jusqu’aux tréfonds des comportements collectifs et à la relation des êtres humains entre eux.
Nous sommes en échec. Sont tout aussi concernés les forces réformistes que les « révolutionnaires » de tout poil. L’indispensable effort de remise en cause est nécessaire pour répondre aux questions de notre temps.
Dans le grand débat public que nous espérons, nous n’oublions pas le passé, on ne repart pas à zéro. Le traditionnel ravalement de façade, le temps de retrouver le pouvoir, n’est plus de saison. La gauche « renouvelée » avec les anciens responsables ou leurs poulains, sera une marchandise difficile à proposer. Car du bilan des 20 années écoulées, il apparaît une évidence : la société capitaliste n’est pas amendable. Ce système fonde sa domination sur la propagande et la violence. Capable de produire autant de richesses que de pauvretés et d’immenses discriminations sociales et raciales, il ne se réformera pas aux marges. Il doit être bouleversé dans ses fondements. Il faut en changer les règles du jeu. C’est désormais le centre de toute notre réflexion, et là ce n’est plus la place des professionnels indécrottables et de leurs partis définitivement soumis à la logique de ce système.
Nous sommes aux premiers pas d’un nouveau processus, une étape incontournable pour reconstruire un tissu politique. La nécessité va aider à l’émergence de centaines et de centaines de groupes, comités, collectifs, associations les plus divers, locaux, régionaux ou nationaux, refusant le pouvoir des forces dominantes. Ils avanceront la seule suggestion qui vaille présentement : RESISTER ! Résister pied à pied, refuser l’inéluctable emprise du CAC 40, de l’état-MEDEF, de la régression sociale. Les mouvements sociaux y trouveront un prolongement. Par leur mise en réseau, c’est un véritable FRONT qui va se développer :
Anti-capitaliste
Anti-fasciste
Ecologiste
Ouvert sur le monde en marche.
Ces véritables laboratoires contribueront à reconstruire les organisations politiques appelant à de salutaires ruptures avec les réalités présentes.
D’autant que l’horizon a changé. Désormais, l’espace dans lequel nous allons intervenir n’est plus l’hexagone national, c’est l’union européenne. Leurs bourgeoisies en sont les maîtres d’œuvre, avec leurs intérêts particuliers. Mais dans cet ensemble de pays de même niveau de développement, les peuples défiés par les mêmes adversaires, portent des revendications communes.
Un immense potentiel !
L’Europe n’est pas pour plus tard. Nous avons déjà quelques trains de retard. C’est notre vaste chantier, l’espace devenu naturel pour
L’utopie révolutionnaire.
Y.Vandrame
