Point de vue sur les élections régionales
Soyons sans illusions : les élections régionales en PACA ne modifieront ni l’état du Monde ni les effets des politiques antisociales.
Reconnaissons leur toutefois de pouvoir poser un acte politique fondateur.
Pourquoi?
- Dans la région les forces politiques sont stabilisées et le risque Front National est fort dans ses 3 départements principaux Bouches du Rhône, Var et Alpes-Maritimes.
Dans les BDR le PS ne constitue ni une force alternative ni une force crédible.
Corrélativement “ l’extrême gauche ” est une force de contestation mais pas de construction du point de vue électoral.
- Le mode de scrutin apporte d'autre part la certitude d‘une triangulaire au second tour et ainsi d’un chantage entre les 2 listes non FN (gauche/droite) pour un retrait de la plus mal placée qui paraît cependant peu acceptable compte tenu de sa conséquence (absence d'élu) alors que l'on ne peut imaginer une fusion !).
- Dès lors peut-on dire clairement que ce que l’on veut éviter est la prise en otage du débat par la question du FN et annoncer aussi que l’on veut obtenir la défaite de la droite ?
- Mais aujourd’hui qu’est-ce que la gauche ?
Une partie de la gauche admet le système capitaliste et pense pouvoir le réformer pour le rendre moins inégalitaire ou plus social.
Nous soutenons que cette réforme est non seulement vaine mais aussi impossible, le capitalisme n'est pas amendable.
Le capitalisme exclut en effet par nature l'égalité, la démocratie, un système de santé (et pas seulement dans les pays pauvres), un environnement préservé et non pas exploité, un système social et éducatif assurant la promotion des droits des individus, puisqu'il est fondé sur les principes inverses.
Toute réforme est cosmétique: la preuve en étant dans l'examen des rapports internationaux qu'il soient économiques ou diplomatiques.
Ainsi il faut soutenir la construction d'une grande force anticapitaliste à gauche qui permette d'éclairer cette perception: nous ne devons également pas abandonner la critique du capitalisme et le désir de construction d’une autre société.
La question de la méthode et des objectifs se pose évidemment:
répondons rapidement que l'alliance électorale n'est ni toujours impossible ni toujours inefficace; il n'y a peut-être pas de transition et d'évolution possible sans la création d'une alliance stratégique entre les secteurs progressistes pour générer une solide majorité.
Comment?
- Alors appliquée aux élections régionales que peut donner cette réflexion?
La nécessité de la construction d’une plate-forme politique est primordiale, le but d'une élection n'étant pas d'avoir des élus mais de proposer un projet et d'en débattre .
En même temps les compétences de la Région permettent une plate-forme progressiste qui participe à la construction de cette force anticapitaliste :
( Exemples) en matière économique l’exclusion des aides directes aux entreprises ; transports en commun gratuits ; processus de choix participatifs en matière budgétaire et dans la définition des priorités régionales.
- Cette plate-forme doit être construite ensemble et permet d'inverser la méthode traditionnelle:
c’est la plate-forme qui existe d’abord puis l’adhésion à celle-ci (ce sont les forces qui rejoignent la plate-forme et non plus celles-ci qui imposent des propositions dont on sait d'ailleurs qu'elles ne seront pas tenues puisque quasi fictives compte tenu de leur mode d'élaboration).
Le vrai débat n'est ainsi plus de construire des accords d'appareils et de distribuer des places de futurs élus (en fonction de critères qui n'ont rien à voir avec la conviction politique réelle mais beaucoup avec les questions de pouvoir), mais de participer à un projet politique et de le présenter.
- Les effets attendus sont de trois ordres:
Le premier objectif immédiat est de gagner les élections régionales pour mettre en oeuvre cette plate-forme progressiste.
Le second réside dans la valeur du processus en lui même.
Enfin l'émergence d’une nouvelle classe politique, le renouvellement du personnel politique est primordial.
- A-t-on le temps? Cette démarche est-elle en contradiction avec d’autres ?
Le débat permettra de répondre.
Régis HAUTEVILLE
Soyons sans illusions : les élections régionales en PACA ne modifieront ni l’état du Monde ni les effets des politiques antisociales.
Reconnaissons leur toutefois de pouvoir poser un acte politique fondateur.
Pourquoi?
- Dans la région les forces politiques sont stabilisées et le risque Front National est fort dans ses 3 départements principaux Bouches du Rhône, Var et Alpes-Maritimes.
Dans les BDR le PS ne constitue ni une force alternative ni une force crédible.
Corrélativement “ l’extrême gauche ” est une force de contestation mais pas de construction du point de vue électoral.
- Le mode de scrutin apporte d'autre part la certitude d‘une triangulaire au second tour et ainsi d’un chantage entre les 2 listes non FN (gauche/droite) pour un retrait de la plus mal placée qui paraît cependant peu acceptable compte tenu de sa conséquence (absence d'élu) alors que l'on ne peut imaginer une fusion !).
- Dès lors peut-on dire clairement que ce que l’on veut éviter est la prise en otage du débat par la question du FN et annoncer aussi que l’on veut obtenir la défaite de la droite ?
- Mais aujourd’hui qu’est-ce que la gauche ?
Une partie de la gauche admet le système capitaliste et pense pouvoir le réformer pour le rendre moins inégalitaire ou plus social.
Nous soutenons que cette réforme est non seulement vaine mais aussi impossible, le capitalisme n'est pas amendable.
Le capitalisme exclut en effet par nature l'égalité, la démocratie, un système de santé (et pas seulement dans les pays pauvres), un environnement préservé et non pas exploité, un système social et éducatif assurant la promotion des droits des individus, puisqu'il est fondé sur les principes inverses.
Toute réforme est cosmétique: la preuve en étant dans l'examen des rapports internationaux qu'il soient économiques ou diplomatiques.
Ainsi il faut soutenir la construction d'une grande force anticapitaliste à gauche qui permette d'éclairer cette perception: nous ne devons également pas abandonner la critique du capitalisme et le désir de construction d’une autre société.
La question de la méthode et des objectifs se pose évidemment:
répondons rapidement que l'alliance électorale n'est ni toujours impossible ni toujours inefficace; il n'y a peut-être pas de transition et d'évolution possible sans la création d'une alliance stratégique entre les secteurs progressistes pour générer une solide majorité.
Comment?
- Alors appliquée aux élections régionales que peut donner cette réflexion?
La nécessité de la construction d’une plate-forme politique est primordiale, le but d'une élection n'étant pas d'avoir des élus mais de proposer un projet et d'en débattre .
En même temps les compétences de la Région permettent une plate-forme progressiste qui participe à la construction de cette force anticapitaliste :
( Exemples) en matière économique l’exclusion des aides directes aux entreprises ; transports en commun gratuits ; processus de choix participatifs en matière budgétaire et dans la définition des priorités régionales.
- Cette plate-forme doit être construite ensemble et permet d'inverser la méthode traditionnelle:
c’est la plate-forme qui existe d’abord puis l’adhésion à celle-ci (ce sont les forces qui rejoignent la plate-forme et non plus celles-ci qui imposent des propositions dont on sait d'ailleurs qu'elles ne seront pas tenues puisque quasi fictives compte tenu de leur mode d'élaboration).
Le vrai débat n'est ainsi plus de construire des accords d'appareils et de distribuer des places de futurs élus (en fonction de critères qui n'ont rien à voir avec la conviction politique réelle mais beaucoup avec les questions de pouvoir), mais de participer à un projet politique et de le présenter.
- Les effets attendus sont de trois ordres:
Le premier objectif immédiat est de gagner les élections régionales pour mettre en oeuvre cette plate-forme progressiste.
Le second réside dans la valeur du processus en lui même.
Enfin l'émergence d’une nouvelle classe politique, le renouvellement du personnel politique est primordial.
- A-t-on le temps? Cette démarche est-elle en contradiction avec d’autres ?
Le débat permettra de répondre.
Régis HAUTEVILLE
