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PAS DE TREVE POUR CE GOUVERNEMENT
Après les attaques frontales menées par le gouvernement Raffarin (retraites, temps de travail, Sécurité sociale, réforme de l’éducation), le gouvernement de Villepin peaufine la casse des droits sociaux.
Offensives contre le code du travail
Les
« Contrats Nouvelle Embauche » mettent les salariés à
la merci des patrons par un contrat à durée indéterminée
de moins de deux ans.
Le forfait jour, jusque là limité aux cadres et à certaines
professions, est généralisé. Il supprime les durées
maximales de travail par jour, par semaine et permet de faire travailler
un employé jusqu’à 2850 heures par an au lieu de 1600
aujourd’hui !
La chasse aux chômeurs est ouverte
Les
Conseils généraux, qui ont hérité du financement
du RMI, tentent d’éliminer le plus possible d’allocataires.
Le département du Rhône a convoqué près de 5
000 d’entre eux pour les « inciter » à faire les
vendanges. Celui des Bouches du Rhône, qui s’est fixé
l’objectif d’en éliminer 10 000, en a déjà
effacé 3 000 en quatre mois !
Un décret paru le 2 août met en demeure les chômeurs
d’accepter toute offre « valable » d’emploi. Il
ne définit pas ce qui doit être considéré comme
valable : pas de référence au salaire antérieur, ni
à la profession habituelle du demandeur, ni à la durée
du contrat, ni au volume horaire proposé, ni à la proximité
du lieu de travail. Mais c’est avec précision que sont prévues
les sanctions en cas de refus : Moins 20% au premier, moins 50% au second
et suppression de l’allocation au troisième !
Un recul insupportable du pouvoir d’achat et de nouveaux cadeaux pour les riches
«
Actuellement, 29% des salariés perçoivent un salaire inférieur
à 1,3 smic, soit approximativement 1100 €. », alors que
chacun sait que la hausse des loyers est considérable !
La réforme fiscale de rentrée favorise les tranches supérieures
de l’impôt sur le revenu pendant que les couches populaires
sont mises de plus en plus à contribution, la dernière attaque
étant les 18€ prélevés sur les remboursements
des actes médicaux de plus de 91€.
Une politique de répression
Les
travailleurs sont de plus en plus souvent touchés par la répression
judiciaire de l’action syndicale.
Les lycéens qui ont manifesté contre le projet de loi Fillon
au printemps sont frappés par de lourdes peines : prison avec sursis
ajoutée à de fortes amendes et à des travaux d’intérêt
général.
Le gouvernement, au lieu de chercher des logements décents pour les
mal-logés, fait intervenir brutalement la police contre les squats.
Une directive exige que les préfets accélèrent et multiplient
les reconduites aux frontières.
Grande braderie à la SNCM !
Dix ans après Juppé qui voulait vendre Thomson pour 1 franc symbolique, Villepin et Chirac s’apprêtent à offrir la SNCM à leurs copains respectifs en faisant payer les dettes à la collectivité et en laissant sur le carreau 400 salariés.
Les gouvernements de Balladur, Jospin, Juppé, Raffarin, Vilkozy ont tous apporté leur pierre à cette politique anti-sociale. S’il n’y a pas aujourd’hui de réponse politique crédible à cette casse, il y a dans les luttes, dans la rue, dans les urnes, un mouvement réel de mécontentement qui s’exprime. Dans tous ces espaces, il nous faut engager le débat pour transformer cette contestation en perspectives politiques.
Le 4 octobre 2005