c’est la canaille et j’en suis !
Des riches de plus en plus riches, des pauvres de plus en plus pauvres ….
Pendant
que nos élus se préoccupent de l’impact fiscal sur les
malheureux contribuables soumis à l’impôt sur la fortune...
ou des plafonds d’exonération pour l’emploi d’un
domestique ;
Ø Des droits
fondamentaux sont bafoués : Travail, Logement, Santé, Education
…
Ø Des existences
sont détruites, éjectées d’un système
lancé dans sa folle course au profit…
Ø Des
générations successives, une , deux, trois… sont victimes
du chômage, de la pauvreté, des misères économiques,
sociales, culturelles et rejetées dans des ghettos de souffrances
et d’humiliations.
Face
à ce crime social, se dresse une barrière de répression,
de haine, de mépris teinté de racisme.
Dans ce foyer incandescent où la moindre étincelle peut embraser
les quartiers, deux adolescents sont morts… pour rien, en revenant
du stade.
La mèche est allumée, la révolte des jeunes a grondé,
les voitures ont brûlé.
Ils ont raison de se révolter !
Cette
révolte est brutale, maladroite, et aussi dangereuse que les choix
politiques qui les ont poussés dans cette impasse. Mais le plus grand
danger pour eux serait aujourd’hui de se taire et d’accepter,
passifs, leur condamnation sociale.
On peut rêver
de les voir s’emparer de la politique, s’organiser dans des
collectifs de base, interpeller les structures associatives et les mouvements
politiques, engager une réflexion de fond sur les luttes à
conduire pour combattre ce système.
On peut au moins espérer que leur révolte bousculera nos décideurs
et ne se traduira pas par un enfermement renforcé des pauvres qu’il
est plus facile de punir que de guérir.
5 novembre 2005
