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BALLON ROUGE

En préparant les jours meilleurs
VOTONS !

Les chômeurs, les précaires, les exclus sont de plus en plus nombreux et, de plus en plus nombreux, ils désertent les urnes.

Pour les Régionales, le gouvernement Raffarin a concocté une loi électorale qui vise à supprimer la diversité des courants. Son rêve : une bipolarisation à l’anglo-saxonne, où le choix entre bonnet blanc et bonnet rose pâle n’excite plus que les politologues. En outre, pour faire, dit-il, des économies, Raffarin a renoncé à la campagne télévisée qui devait inciter les jeunes à s’inscrire sur les listes électorales avant le 31 décembre; Sarkozy, dans un courrier diffusé à 5 millions d’exemplaires, donne de fausses informations sur les documents à fournir pour cette inscription.

L’abstention a gagné du terrain. La droite et l’extrême droite aussi. Il faut réagir.

CENSURONS CE GOUVERNEMENT

La droite nous fait les poches. On va lui faire les urnes. Que le gouvernement Raffarin soit un serviteur zélé du Medef et des grandes fortunes, cela ne peut plus échapper à grand monde. Pour donner aux riches (abaissement de l’impôt sur les revenus, allégement de l’impôt sur les grandes fortunes) il prend aux pauvres (moins de protection sociale, démantèlement des services publics). Raffarin, c’est le contraire de Robin des Bois.

Il faut censurer ce gouvernement de revanchards : toutes les mesures qu’il prend aujourd’hui servent les seuls intérêts d’une fraction ultra minoritaire de la population qui veut remettre en cause les acquis sociaux de 1936 et de 1945 : réduction du temps de travail, sécurité sociale, retraite, droit syndical, code du travail, services publics ont toujours été des sujets de lamentation pour la droite et l’extrême droite.

POUR UNE POLITIQUE REELLEMENT DE GAUCHE

La France d’en haut, celle des demeures et des châteaux, celle des milliardaires, celle des Pinaut et des baron Seillières se trouve bien représentée dans le personnel politique : par exemple par le châtelain Chirac, ou par le milliardaire Le Pen. Cette France-là s’exprime aujourd’hui avec d’autant plus d’arrogance que les forces populaires ont été affaiblies ces dernières années. En grande partie, notre faiblesse tient au fait que le PS a souvent joué contre son camp. Ses insuffisances (les 35 heures mal accompagnées), ses reniements (Vilword ), ses trahisons (les privatisations) lorsqu’il était au gouvernement en position hégémonique, doivent faire l’objet d’un examen sans complaisance.

Nous regrettons que les Verts et le PC aient reconduit leur alliance avec le PS dans de nombreuses régions, dont la nôtre, sans tirer les leçons de leur expérience gouvernementale. A partir de leurs strapontins, ils n’ont pu infléchir de façon significative la politique plus libérale que socialiste du gouvernement Jospin. Si nous voulons que le PS ne joue plus contre le camp des salariés, comme le font les partis travaillistes et sociaux-démocrates en Europe, nous devons plus que jamais peser à sa gauche.

Est-il trop tard pour en appeler aux Communistes ( PC, LCR , autres), aux Verts, aux dissidents socialistes, aux Alternatifs qui étaient ensemble dans les luttes du printemps dernier et qui seront ensemble dans les luttes demain ? Etait-il déraisonnable de leur demander d’agir ensemble aussi sur le terrain électoral en constituant une liste commune sur la base d’un programme réellement de gauche pour la région PACA où la droite et l’extrême droite sont si menaçantes ?

Ballon Rouge n’a pas d’autres ambitions que d’aider à assurer la liaison entre les uns et les autres pour réaliser cette convergence.

Jean-Louis Ribeira

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